Annexe du chapitre Environnement

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Titre :

Annexe du chapitre Environnement

Code :

A-09-SCRL-B-FA

Version :

1.2

Applicable :

Titulaires de certificats d’exploitation agricole

CaractÚre exécutoire :

Contenu contraignant

Date de prise d’effet :

1er octobre 2025

Expire :

Jusqu'Ă  nouvel ordre

Traduction publiée le :

3 mars 2025

Remplace :

SA-S-SD-24-V1.1-Annexe-Chapitre-6-Environnement

À quoi sert ce document ?

Cette annexe comprend un contenu contraignant supplĂ©mentaire liĂ© Ă  la mise en Ɠuvre des exigences du Chapitre Environnement des Normes de Rainforest Alliance. Ce document comprend :

  • Des dĂ©tails supplĂ©mentaires sur l’exigence 6.1.1 de non conversion des forĂȘts naturelles et d’autres Ă©cosystĂšmes naturels.

  • Des dĂ©tails supplĂ©mentaires sur l’exigence 6.1.2 de non empiĂ©tement sur les aires protĂ©gĂ©es et zones tampons officiellement dĂ©signĂ©es.

  • Des dĂ©tails supplĂ©mentaires sur les aires de conservation et de restauration en dehors des limites de l’exploitation agricole, en lien avec les exigences d’amĂ©lioration continue 6.2.3 et 6.2.4 de la Norme pour l'Agriculture Durable de Rainforest Alliance.

Quand et comment utiliser ce document ?

Le prĂ©sent document fournit aux titulaires de certificat des informations complĂ©mentaires sur les exigences contenues dans les normes de Rainforest Alliance, et explique comment les mettre en Ɠuvre. Les organismes de certification peuvent aussi se rĂ©fĂ©rer au prĂ©sent document afin de mieux comprendre les exigences de mise en Ɠuvre.

Modifications apparaissant dans la mise Ă  jour de v1.1 Ă  v1.2

Section

Ce qui a changé

1. Évaluation des risques relatifs aux donnĂ©es de gĂ©olocalisation

Ajout d’une section pour expliquer les conclusions des Ă©valuations des risques de dĂ©forestation et d’empiĂ©tement sur des aires protĂ©gĂ©es.

2. DĂ©tails supplĂ©mentaires sur la non conversion des forĂȘts naturelles

Clarification des consĂ©quences d’une non conformitĂ© et autorisations de conversion mineure.

2.1 Identification de la conversion

Clarification des conclusions des évaluations des risques de déforestation.

Ajout d’une vĂ©rification sur site de la conversion et preuves requises.

2.2 Conversion mineure qui a déjà eu lieu

Clarification de l’applicabilitĂ© et simplification du texte.

Seuils d’applicabilitĂ© modifiĂ©s pour les petites exploitations agricoles appartenant Ă  des groupes certifiĂ©s.

Exigences de restauration déplacées vers la nouvelle section 2.3.

2.3 Restauration d’une conversion mineure ayant dĂ©jĂ  eu lieu

Simplification du texte pour plus de clartĂ© et suppression du plan d’agroforesterie en tant restauration pour les petites exploitations agricoles ayant une certification de groupe.

Clarification de la soumission du plan de restauration et de ses composantes Ă  Rainforest Alliance.

Ajout de texte précisant que la direction du groupe est responsable des activités de restauration des membres du groupe.

2.4 Conversion mineure prévue pour les infrastructures

Ajout de texte précisant que Rainforest Alliance demande un plan de restauration de la part du titulaire de certificat, si cela est estimé nécessaire.

Ajout de texte prĂ©cisant l’applicabilitĂ© pour l’engagement des titulaires de certificat envers le RDUE.

3. Détails supplémentaires sur le non empiétement sur les aires protégées

Ajout d’une nouvelle section pour fournir des informations complĂ©mentaires.

Ajout des conclusions des Ă©valuations des risques d’empiĂ©tement sur les aires protĂ©gĂ©es pour plus de clartĂ©.

Ajout d’une vĂ©rification sur site de l’empiĂ©tement sur les aires protĂ©gĂ©es et preuves requises pour les zones « libres d’accĂšs » et « interdites d’accĂšs ».

4.1. Conditions pour les zones de conservation et de restauration en dehors des limites de l’exploitation certifiĂ©e

Ajout d’une rĂ©fĂ©rence Ă  l’exigence 6.2.4 des normes de Rainforest Alliance.

Ajout de texte sur la soumission Ă  Rainforest Alliance des plans de conservation / restauration avec toutes les exigences.

4.2 Conditions permettant l’audit des zones de conservation ou de restauration en dehors des limites de l’exploitation certifiĂ©e

Suppression des images de drone / satellite comme preuve requise pour justifier d’une valeur de conservation ou de restauration et du statut de protection d’une zone.

FrĂ©quence de l’audit externe des aires de conservation ou de conservation passant de tous les six ans Ă  tous les trois ans.

1. Évaluation des risques relatifs aux donnĂ©es de gĂ©olocalisation

L’évaluation des risques de Rainforest Alliance relative aux donnĂ©es de gĂ©olocalisation fournit aux titulaires de certificat les informations suivantes :

  • Carte des risques de dĂ©forestation.

  • Carte des risques d’empiĂ©tement sur une aire protĂ©gĂ©e.

  • Tableau des risques contenant les gĂ©odonnĂ©es de chaque unitĂ© agricole avec le niveau de risque de dĂ©forestation et d’empiĂ©tement sur une aire protĂ©gĂ©e.

Ces informations donnent un aperçu des éventuels cas de non conformité avec les exigences 6.1.1 et 6.1.2 des normes de Rainforest Alliance. L'évaluation des risques est disponible pour les détenteurs de certificats et les organismes de certification sur la plateforme Rainforest Alliance et est actualisée chaque fois que les données de géolocalisation sont mises à jour.

2. DĂ©tails supplĂ©mentaires sur la non conversion des forĂȘts naturelles

L’exigence 6.1.1 fixe la date limite au-delĂ  de laquelle la dĂ©forestation et la conversion sont interdites au 1er janvier 2014. Toute dĂ©forestation ou conversion ayant lieu aprĂšs cette date peut rendre non conforme une zone donnĂ©e ou une unitĂ© de production par rapport aux normes de Rainforest Alliance et peut entraĂźner un refus de certification ou l’annulation de celle-ci.

Cependant, une certaine flexibilitĂ© est prĂ©vue pour les cas mineurs de dĂ©forestation ou de conversion qui peuvent ĂȘtre corrigĂ©s, comme dĂ©taillĂ© dans les sections 2.2 et 2.3 ci-dessous. En outre, une conversion mineure Ă  des fins de gestion de l’infrastructure peut ĂȘtre accordĂ©e par Rainforest Alliance conformĂ©ment Ă  la procĂ©dure de demande dĂ©taillĂ©e dans la section 2.4.

2.1 Identification de la conversion

L’évaluation des risques de dĂ©forestation de Rainforest Alliance analyse les gĂ©odonnĂ©es actualisĂ©es fournies par les titulaires de certificat afin de dĂ©terminer si une unitĂ© agricole prĂ©sente ou non risque de dĂ©forestation depuis 2014. En fonction du pourcentage de superficie de l’unitĂ© agricole qui empiĂšte sur la zone dĂ©boisĂ©e, trois niveaux de risques sont attribuĂ©s : risque faible (vert) 0 %, risque modĂ©rĂ© (orange) jusqu’à 1,2 %, et risque Ă©levĂ© (rouge), avec un empiĂ©tement de plus de 1,2 %. Le niveau « faible » est considĂ©rĂ© comme un risque nĂ©gligeable tandis que les niveaux « modĂ©rĂ© » et « Ă©levĂ© » se placent dans la catĂ©gories des risques non nĂ©gligeables.

L’évaluation des risques de dĂ©forestation ne permet pas toujours de faire une distinction entre une conversion et un changement acceptable d’utilisation des terres selon la dĂ©finition de Rainforest Alliance, par exemple :

  • Des plantations forestiĂšres qui sont exploitĂ©es et converties en usage agricole, mais qui n’impliquent pas une conversion d’un Ă©cosystĂšme naturel.

  • La rĂ©colte d’arbres d’ombrage sans conversion de forĂȘts naturelles.

  • La perte de couvert forestier avant la date limite de 2014.

Les titulaires de certificat doivent se référer aux résultats des évaluations des risques de Rainforest Alliance pour identifier les zones et membres du groupe présentant un risque de non-conformité, évaluer ce risque et prendre des mesures pour résoudre ces cas de façon appropriée.

Pour les unitĂ©s agricoles qui prĂ©sentent un risque considĂ©rable de dĂ©forestation (classĂ©es Ă  risque modĂ©rĂ© ou Ă©levĂ©), le titulaire de certificat doit mener des inspections internes de ces zones. Les inspecteurs internes doivent dĂ©terminer si une conversion des terres a eu lieu en collectant des preuves par le biais d’entretiens avec l’agriculteur et d’observations sur le terrain. Les preuves rĂ©unies doivent ĂȘtre conservĂ©es pendant et aprĂšs le processus d’audit et doivent ĂȘtre mises Ă  la disposition des auditeurs ou de Rainforest Alliance Ă  leur demande. Les exemples d’élĂ©ments suivants permettent de prouver si une conversion a eu lieu ou non :

  • Mise Ă  jour des polygones des dĂ©limitations de l’exploitation agricole, si pertinent.

  • Documents prouvant les droits d’utilisation des terres ou la propriĂ©tĂ© lĂ©gale des terres conformĂ©ment Ă  la lĂ©gislation nationale (p. ex., titres de propriĂ©tĂ©, droits autochtones, permis dĂ©livrĂ©s par les autoritĂ©s, certificats ou autres sources coutumiĂšres vĂ©rifiables).

  • Photographies avec balises de gĂ©olocalisation, cartes ou autres preuves visuelles.

  • Compte-rendus d’entretiens avec l’agriculteur, les membres de la communautĂ© et d’autres parties prenantes.

  • Informations provenant des autoritĂ©s locales (p. ex., agences pour les forĂȘts, parcs nationaux, etc.).

2.2 Conversion mineure qui a déjà eu lieu

Si l’inspecteur interne dĂ©tecte un cas de conversion avant le premier audit de certification, le titulaire de certificat doit vĂ©rifier si ce cas se situe dans les seuils de conversion mineure tels que dĂ©finis ici, et mettre en place un plan de restauration conformĂ©ment Ă  la section 2.3. Lorsqu’une conversion dĂ©passe les seuils dĂ©finis, le titulaire de certificat doit exclure du programme de certification le membre du groupe, l’exploitation ou l’unitĂ© agricole qui n’est pas en conformitĂ©. Pour toutes les exploitations agricoles, y compris celles qui s’engagent Ă  respecter le RDUE, la conversion doit avoir eu lieu entre le 1e janvier 2014 et le 31 dĂ©cembre 2020. Le titulaire de certificat et/ou les membres du groupe doivent respecter ces critĂšres additionnels :

a) Les grandes exploitations et les exploitations individuelles

Pour les grandes exploitations agricoles (y compris les exploitations certifiĂ©es dans un groupe) et exploitations individuelles, la conversion ne doit pas s’élever Ă  plus de 1 % du territoire de l’exploitation agricole ou plus de 10 hectares (la plus petite des deux surfaces prĂ©valant).

b) Certification de groupe

Pour les petites exploitations en certification de groupe, la conversion ne doit pas représenter plus de 1 % de la superficie totale de l'unité d'exploitation.

Rainforest Alliance se rĂ©serve le droit d’examiner, d’approuver, de refuser ou de rĂ©voquer ces autorisations pour des titulaires de certificat dĂ©signĂ©s ou au cas par cas.

2.3 Restauration d’une conversion mineure ayant dĂ©jĂ  eu lieu

Pour les conversions respectant ces seuils, la direction de l’exploitation doit Ă©laborer un plan de restauration avec l’aide d’un Ă©cologue afin de restaurer la forĂȘt ou l’écosystĂšme converti. La restauration prĂ©vue doit ĂȘtre :

  • Proportionelle: La zone Ă  restaurer doit ĂȘtre au moins aussi grande que la zone convertie. Cette exigence peut ĂȘtre respectĂ©e en retirant la zone convertie de la production et en la restaurant ou en restaurant et/ou en fournissant des avantages de conservation compensatoires dans une zone Ă  proximitĂ©.

  • Équivalente: L’écosystĂšme Ă  restaurer doit ĂȘtre Ă©quivalent Ă  l’écosystĂšme naturel perdu en termes de valeur Ă©cologique. Si la valeur de la zone restaurĂ©e est ou sera infĂ©rieure Ă  celle de la zone convertie, alors il conviendra de restaurer une zone plus grande.

  • Additionnelle: Les activitĂ©s de restauration doivent s’ajouter aux activitĂ©s prĂ©vues pour d’autres raisons, y compris la conformitĂ© aux exigences de Rainforest Alliance relatives Ă  la vĂ©gĂ©tation naturelle.

  • Permanente: Les activitĂ©s de restauration doivent ĂȘtre conçues de façon Ă  assurer une viabilitĂ© Ă  long terme, y compris le financement, les responsabilitĂ©s de gestion, une dĂ©limitation claire de la terre et des droits fonciers.

En outre, pour les certifications de groupe, les mesures suivantes doivent ĂȘtre instaurĂ©es pour Ă©viter toute conversion supplĂ©mentaire :

  • La mise en place d’un systĂšme de sanction pour les membres du groupe afin de prĂ©venir plus de dĂ©forestation.

  • La mise en Ɠuvre de mesures de sensibilisation ou de formation pour les membres du groupe.

  • La collecte des polygones des unitĂ©s agricoles de tous les membres du groupe pour lesquels l’évaluation des risques a montrĂ© un risque non nĂ©gligeable de dĂ©forestation.

La direction doit soumettre à Rainforest Alliance un plan de restauration à l’adresse suivante : farmcert@ra.org. Ce plan doit inclure :

  • Une dĂ©finition des activitĂ©s Ă  mettre en Ɠuvre avec des objectifs assortis de dĂ©lais et des responsabilitĂ©s clairement indiquĂ©es.

  • Un plan de suivi pour la zone restaurĂ©e Ă  appliquer au moins tous les trois ans.

  • Les polygones de la/les zone(s) Ă  restaurer.

  • Une liste des essences d’arbres qui seront plantĂ©es.

  • L’élaboration d’un rapport de progression tous les trois ans Ă  faire examiner et vĂ©rifier par les inspecteurs internes et les auditeurs pour s’assurer de leur cohĂ©rence avec l’état de restauration du site.

Remarque : La mise en Ɠuvre, le suivi et le reporting des processus de restauration pour les petites exploitations agricoles appartenant Ă  un groupe doivent ĂȘtre facilitĂ©s par la direction du groupe. La direction du groupe est tenue responsable si ces actions ne sont pas rĂ©alisĂ©es pour des membres du groupe concernĂ©s, ce qui pourra entraĂźner un refus de certification ou l’annulation de celle-ci.

2.4 Conversion Mineure Prévue pour les Infrastructures

La conversion des Ă©cosystĂšmes naturels jusqu’à 1 % de la superficie totale terrestre certifiĂ©e Ă  des fins de maintien ou d’extension d’une infrastructure essentielle aux opĂ©rations de transformation ou aux exploitations agricoles peut ĂȘtre autorisĂ©e dans les conditions suivantes :

  1. La conversion peut avoir lieu uniquement Ă  des fins d’installation de nouvelles infrastructures pour l’exploitation agricole ou de la rĂ©paration ou de la modernisation d’infrastructures existantes de l’exploitation agricole (ex. : routes ou infrastructures d’irrigation, dont les installations de pompage, les canaux, les Ă©tangs, les rĂ©servoirs, les barrages et les retenues), de machines ou d’installations pour le lavage, la transformation ou l’emballage installĂ©es de maniĂšre pĂ©renne.

  2. La direction de l'exploitation ou du groupe documente Ă  l'avance le plan d'installation, y compris la raison pour laquelle l'installation ou la rĂ©paration de l'infrastructure proposĂ©e ne peut ĂȘtre effectuĂ©e sans convertir la zone concernĂ©e.

  3. Les polygones de l’ensemble des aires certifiĂ©es ainsi que de la zone convertie sont collectĂ©s pour dĂ©montrer que le terrain Ă  convertir est en dessous du seuil de taille autorisĂ© de 1 % du total des terrains certifiĂ©s. N.B. Le seuil de 1 % est la superficie totale cumulĂ©e permise Ă  partir du premier jour de la candidature Ă  la certification.

  4. Avant toute conversion, l’équipe de gestion de l’exploitation ou du groupe concernĂ© doit obtenir l’approbation de Rainforest Alliance. Pour obtenir cette approbation, l’équipe de gestion doit soumettre son projet Ă  l’adresse farmcert@ra.org en dĂ©taillant les raisons et la planification de cette conversion ainsi que les polygones de la zone concernĂ©e.

  5. La conversion est entiùrement conforme à l’exigence 6.1.2 des normes de Rainforest Alliance.

  6. La conversion est parfaitement conforme à la législation applicable.

  7. La conversion est cohérente avec toutes les désignations ou recommandations concernant les Hautes Valeurs de Conservation (HVC) contenues dans toutes les évaluations des HVC du site ou de la zone.

  8. Rainforest Alliance se rĂ©serve le droit de demander au cas par cas Ă  des titulaires de certificat de mettre en Ɠuvre un plan de restauration comme indiquĂ© dans la section 2.3, aprĂšs avoir Ă©valuĂ© leur plan de conversion.

  9. Cette autorisation ne peut ĂȘtre accordĂ©e aux titulaires de certificat qui se sont engagĂ©s Ă  respecter le RĂšglement de l’Union europĂ©enne sur la dĂ©forestation, dans le cas oĂč l’objectif principal de la conversion mineure est un usage agricole de ces terres ou bien pour la rĂ©alisation d’activitĂ©s de transformation, y compris mais sans s’y limiter, en ce qui concerne les bĂątiments agricoles (hangars, Ă©tables, caves, silos, etc.).

3. Détails supplémentaires sur le non empiétement sur les aires protégées

Pour Ă©valuer le risque de non conformitĂ© avec l’exigence 6.1.2 des normes, l’évaluation des risques de Rainforest Alliance dĂ©termine si une unitĂ© agricole est susceptible ou non de se trouver au sein d’une aire protĂ©gĂ©e ou de sa zone tampon dĂ©signĂ©e, et si la production agricole au sein de ces zones est ou non permis en vertu des lois applicables.

À l’aide du systĂšme de classification des aires protĂ©gĂ©es de l’UICN, Rainforest Alliance a dĂ©signĂ© des zones de « libre accĂšs » et « interdites d’accĂšs ». Dans les aires protĂ©gĂ©es dites « interdites d’accĂšs », la production agricole est interdite, tandis que dans les zones « libres d’accĂšs» les activitĂ©s agricoles sont permises dans des conditions spĂ©cifiques et rĂ©glementĂ©es lĂ©galement. Sur cette base, trois niveaux de risque sont attribuĂ©s : Risque faible (vert) si aucun empiĂ©tement sur une aire protĂ©gĂ©e, risque modĂ©rĂ© (orange) si empiĂ©tement sur une aire protĂ©gĂ©e dite « libre d’accĂšs » et risque Ă©levĂ© (rouge) si empiĂ©tement sur une aire protĂ©gĂ©e interdit d’accĂšs.

Si des unitĂ©s agricoles sont identifiĂ©es comme prĂ©sentant un risque Ă©levĂ© lors de l’évaluation des risques, les titulaires de certificat doivent alors se rendre sur toutes ces exploitations lors de l’inspection interne et collecter des preuves permettant de justifier que la production n’a pas eu lieu au seine d’une aire protĂ©gĂ©e interdite d’accĂšs. Les preuves rĂ©unies doivent ĂȘtre conservĂ©es pendant et aprĂšs le processus d’audit et doivent ĂȘtre mises Ă  la disposition des auditeurs ou de Rainforest Alliance Ă  leur demande. Les exemples suivants de preuves permettent de confirmer si un empiĂ©tement sur une aire protĂ©gĂ©e ou une zone tampon a eu lieu ou non :

  • Correction des polygones des dĂ©limitations de l’exploitation agricole, si pertinent.

  • Documents prouvant que l’utilisation des terres et/ou les droits lĂ©gaux sont en conformitĂ© avec la lĂ©gislation nationale.

  • Photographies avec balises de gĂ©olocalisation, cartes, autres preuves visuelles.

  • Les comptes-rendus d’entretien avec l’agriculteur ou d’autres parties prenantes.

Les titulaires de certificat doivent se rendre sur les unitĂ©s agricoles identifiĂ©es comme prĂ©sentant un risque modĂ©rĂ© afin d’évaluer si la production ou l’activitĂ© de transformation est intervenue au sein de l’aire protĂ©gĂ©e et si elle respecte la lĂ©gislation applicable. Les agriculteurs concernĂ©s doivent au minimum fournir les informations suivantes :

  • Documents prouvant que l’utilisation des terres et/ou les droits lĂ©gaux sont en conformitĂ© avec la lĂ©gislation nationale.

4. DĂ©tails supplĂ©mentaires sur les zones de conservation et de restauration en dehors des limites de l’exploitation agricole

4.1 Conditions pour les zones de conservation et de restauration en dehors des limites de l’exploitation certifiĂ©e

Les conditions suivantes s’appliquent aux exigences d’amĂ©lioration continue 6.2.3 et 6.2.4 de la Norme pour l'Agriculture Durable de Rainforest Alliance, lorsqu’il n’est pas possible d’atteindre le pourcentage demandĂ© de vĂ©gĂ©tation naturelle sur l’exploitation sans rĂ©duire la taille du terrain agricole servant Ă  la production. Dans ces conditions, les producteurs ont la possibilitĂ© de complĂ©ter la surface de vĂ©gĂ©tation de l’exploitation par des zones de conservation ou de restauration situĂ©es en dehors des limites de l’exploitation :

  1. Les producteurs ne peuvent avoir des zones de conservation et de restauration en dehors des limites de l’exploitation que s’ils ne sont pas Ă  mĂȘme d’atteindre le pourcentage requis de vĂ©gĂ©tation naturelle sur les exploitations agricoles.

  2. Les producteurs ne convertissent pas la vĂ©gĂ©tation naturelle sur l’exploitation agricole en d’autres utilisations de la terre. Les zones de conservation en dehors des limites de l’exploitation ne peuvent ĂȘtre utilisĂ©es que pour complĂ©ter la vĂ©gĂ©tation existante et additionnelle sur l’exploitation. Les zones de conservation externes ne peuvent pas ĂȘtre utilisĂ©es pour remplacer la vĂ©gĂ©tation sur l’exploitation.

  3. Les producteurs peuvent avoir une partie du pourcentage requis de vĂ©gĂ©tation naturelle sur leur exploitation et une partie de vĂ©gĂ©tation naturelle sous forme de zone de conservation en dehors des limites de l’exploitation. Un producteur peut par exemple avoir 5 % de vĂ©gĂ©tation naturelle sur l’exploitation agricole et 5 % en dehors.

  4. Les zones de conservation ou de restauration en dehors des limites de l’exploitation certifiĂ©e fournissent efficacement une protection Ă  long terme des zones concernĂ©es pour au moins 25 ans.

  5. Les zones de conservation ou de restauration en dehors de l’exploitation agricole certifiĂ©e produisent une valeur de conservation et un statut de protection supplĂ©mentaires au statu quo : la valeur de biodiversitĂ© de la zone est prĂ©servĂ©e ou amĂ©liorĂ©e.

  6. Les zones de conservation ou de restauration en dehors des limites de l’exploitation certifiĂ©e se trouvent dans un Ă©cosystĂšme semblable Ă  celui de l’exploitation certifiĂ©e. Par exemple, si l’exploitation certifiĂ©e se trouve dans une zone oĂč la forĂȘt tropicale est l’écosystĂšme prĂ©dominant, les zones de conservation sont situĂ©es dans une zone oĂč la forĂȘt tropicale est prĂ©dominante.

  7. Les titulaires de certificat envoient à Rainforest Alliance leur plan de conservation ou de restauration assorti de toutes les exigences à l’adresse suivante: farmcert@ra.org.

4.2 Conditions permettant l’audit des zones de conservation ou de restauration en dehors des limites de l’exploitation certifiĂ©e

  1. Les Titulaires de Certificat fournissent les donnĂ©es de polygones pour les zones de conservation ou de restauration en dehors des limites de l’exploitation.

  2. Les Titulaires de Certificat indiquent la taille (ha) des zones de conservation ou de restauration ainsi que le pourcentage qu’elles reprĂ©sentent par rapport Ă  la surface de l’exploitation certifiĂ©e.

  3. Les Titulaires de Certificat présentent des documents prouvant que les zones de conservation ou de restauration peuvent fournir efficacement une protection à long terme pour au moins 25 ans.

  4. L’auditeur se rend sur la zone de conservation ou de restauration en dehors des limites de l’exploitation au moins une fois tous les trois ans. Les Titulaires de Certificat paient tous les frais supplĂ©mentaires associĂ©s Ă  l’audit de la zone de conservation ou de restauration en dehors des limites de l’exploitation certifiĂ©e, p. ex. le dĂ©placement des auditeurs jusqu’à la zone de conservation ou de restauration pour sa vĂ©rification.

Autres informations

Date de la premiĂšre publication de ce document (v 1.0) : 1er juillet 2022.

Les documents indiquĂ©s comme « contraignants » doivent ĂȘtre respectĂ©s pour la certification. Les documents indiquĂ©s comme « non contraignants » fournissent des informations non obligatoires pour aider les lecteurs Ă  comprendre et mettre en Ɠuvre les exigences et autre contenu contraignant.

Décharge de responsabilité concernant la traduction

Pour toute question liĂ©e Ă  la signification prĂ©cise des informations contenues dans ce document traduit, veuillez vous rĂ©fĂ©rer Ă  la version officielle en anglais pour en obtenir la clarification. Toute divergence ou diffĂ©rence de la signification due Ă  la traduction n’est pas contraignante et n’a aucun effet sur la certification et les audits.

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